Il n’est pas nécessaire de dresser ici la liste des manifestations cliniques habituellement citées suite à l’infection au COVID-19. Celles-ci sont nombreuses et peuvent malheureusement conduire au syndrome de détresse respiratoire aigüe, voire jusqu’à la mort. Mais attardons-nous plutôt sur les impacts causés sur un organe plus particulier : celui de la peau.
Les symptômes cutanés peuvent notamment inclure des éruptions érythémateuses, de l’urticaire et la varicelle, mais aussi la chute de cheveux, la rosacée, l’eczéma et la dermatite atopique qui peuvent commencer quelques jours seulement après les premiers symptômes “plus classiques” de la COVID-19.*
Les scientifiques ont déjà constaté que le coronavirus pénètre dans les cellules grâce à l’ACE2, une protéine présente dans la surface de nombreux types de cellules à l’intérieur de tout notre corps et à peu près à la surface des cellules endothéliales.
Les cellules endothéliales microvasculaires sont les principaux composants des vaisseaux sanguins dermiques et sont clairement impliquées dans le processus inflammatoire de la peau.
En Espagne, des biopsies cutanées de lésions rouges distinctes sur les orteils, aussi communément appelées engelures, ont révélé la présence de particules virales dans les cellules endothéliales, ce qui a amené les auteurs à conclure que “les dommages endothéliaux induits par le virus pourraient être le mécanisme clé.“**
De plus, des expériences menées en laboratoires ont démontré que le coronavirus est susceptible d’infecter des cellules endothéliales humaines modifiées.
Alors que la COVID-19 semble conduire à un dysfonctionnement endothélial global, nous pouvons en conclure qu’avec le temps, celui-ci peut provoquer une inflammation de la peau et une contrainte mécanique oxydative qui pourraient toutefois être évités avec des produits de soins de la peau.
Impacts du masque
Au-delà même de l’infection à la COVID-19, certains troubles cutanés ont fait leur apparition à partir d’un contact prolongé avec les masques nécessaires, mais si gênants, et un usage excessif de produits d’hygiène, tel que le gel hydroalcoolique.
Ces troubles sont principalement dus à l’effet de sécheresse des masques faciaux. Ces équipements peuvent provoquer la rupture de la barrière épidermique, la réaction de contact et la friction, ce qui peut aggraver un problème de peau déjà établi. Papules, desquamation, macération et érythème sont les effets sur la peau les plus fréquemment constatés. Les principaux symptômes observés sont des démangeaisons, des piqûres et des brûlures.
L’industrie cosmétique doit désormais relever le défi de conseiller et soutenir les consommateurs avec des produits dédiés à la prévention des dommages cutanés, car les masques de protection semblent devenir une habitude de consommation. Une nouvelle ère de la cosmétique est en train de naître afin de prévenir les éruptions et les irritations. Ainsi, les nettoyants de la peau se devront d’être non-comédogènes, avoir un pH équilibré et préserver le microbiote dans le but de nettoyer en douceur toutes les typologies de peau.
*Source : Vascular skin symptoms in COVID-19: a french observational study
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