Depuis l’origine de la vie humaine, notre peau a toujours été exposée à différents niveaux de lumière. Cependant, toutes les ondes lumineuses n’ont pas le même impact sur notre peau, certaines peuvent avoir de bonnes influences, pendant que d’autres peuvent être mauvaises.
Nous savons d’ores et déjà que l’exposition prolongée au soleil peut provoquer un vieillissement prématuré, mais l’évolution récente de nos habitudes de vie est à l’origine de nouveaux impacts sur notre corps. Ainsi, nous ne sommes plus exposés à des niveaux adéquats de lumière naturelle pendant la journée en raison de notre mode de vie plus sédentaire.
Avec la crise actuelle de pandémie, le temps moyen passé devant nos écrans (ordinateurs et smartphones) a considérablement augmenté. En effet, de 8,41 heures quotidiennes, nous sommes passés à plus de 13,28 heures par jour, tous appareils confondus.
Par conséquent, nous sommes de plus en plus exposés à la lumière bleue !
Covid-19 : Temps passé devant un écran atteint plus de 13 heures par jour, selon les estimations de Eyesafe Nielsen estimates
Qu’est-ce que la lumière bleue ?
La lumière bleue est partout. À l’extérieur, la lumière du soleil traverse l’atmosphère. Les longueurs d’onde bleues, plus courtes et très énergétiques, entrent en collision avec les molécules d’air, entraînant une diffusion globale de la lumière bleue partout. C’est ce qui donne au ciel sa couleur naturelle bleue. Dans sa forme naturelle, notre corps utilise la lumière bleue pour réguler nos cycles naturels de sommeil. C’est ce qu’on appelle notre rythme circadien. La lumière bleue permet également de stimuler la vigilance, d’améliorer les temps de réaction, d’élever l’humeur et d’accroitre le sentiment de bien-être.
Si la lumière verte affecte notre peau de la même manière que la lumière bleue, cette étude d’Harvard démontre que la lumière bleue affecte le corps et le niveau de mélatonine de manière plus radicale que la lumière verte. Par exemple, les rythmes circadiens sont décalés et le sommeil est induit plus tard que naturellement.
Sources de lumière bleue comprennent le soleil, les écrans numériques (téléviseurs, ordinateurs, ordinateurs portables, smartphones et tablettes numériques), les appareils électroniques, les éclairages fluorescents et LED.
Source: Where is the increased exposure to blue light coming from? (Blue Light Exposed)
L’effet de la lumière bleue sur la peau
Les recherches sur les effets de la lumière bleue sur la peau sont de plus en plus nombreuses. Par exemple, nous savons déjà que la lumière bleue induit une contrainte mécanique oxydative contribuant au vieillissement cutané. Pire encore, la lumière bleue est susceptible de pénétrer plus profondément dans la peau, traversant l’épiderme et le derme jusqu’à la couche sous-cutanée, atteignant le collagène et l’élastine. Il s’agit de protéines d’échafaudages cruciales, responsables de la fermeté de la peau. Ainsi, une longue exposition à la lumière bleue peut modifier l’organisation des réseaux de collagène et d’élastine, entrainant un relâchement de la peau au fil du temps.
De plus, la lumière bleue peut également agir comme une lumière UV et induire une hyperpigmentation et un mélasma.
À partir de ces faits, il serait insensé de considérer la lumière visible comme sûre pour notre corps. Nous savons maintenant que la protection de la peau humaine contre l’exposition au solein ne suffit pas.
Une 1ère étude réalisée par BH Mahmoud et al. (2010) a démontré des résultats très intéressants suggérant que la lumière visible pourrait potentiellement produire une pigmentation plus foncée et plus durable que le rayonnement UV. L’étude démontre aussi que la réponse à l’irradiation par les UVA et la lumière visible dépend du type de peau.
De plus, C Opplander et al. (2011) prouve que la lumière bleue peut induire des degrés variables de contraintes mécaniques oxydatives intracellulaires, pouvant potentiellement provoquer le photo-vieillissement de la peau. Sinon, en raison de ses propriétés antiprolifératives et toxiques, la lumière bleue peut être utilisée comme nouveau moyen de traiter et de prévenir les chéloïdes, les cicatrices et les maladies cutanées fibrotiques.
En complément, J Liebmann et al. (2010) ont réalisé une étude utilisant des réseaux de LED afin d’évaluer les effets de différentes longueurs d’onde sur les cellules de la peau. Cette étude montre que l’utilisation de dispositifs d’irradiation émettant de la lumière avec des longueurs d’onde comprises entre 412 et 453 nm conduit à une différenciation élevée des kératinocytes humains. La luminothérapie avec des longueurs d’ondes correctes peut donc être utile pour les patients souffrant de maladies cutanées hyper-prolifératives.
De la même manière, BioMeca® a démontré l’impact de l’irradiation par la lumière bleue sur les fibroblastes et l’organisation du collagène. Nous avons clairement montré que l’exposition à la lumière bleue augmente la rigidité en modulant la production et la structure du réseau de collagène.
Alors, la lumière bleue, bonne ou mauvaise pour notre corps ? Eh bien… les deux !
La luminothérapie (y compris à la lumière bleue) présente indéniablement des avantages pour traiter l’acné et d’autres troubles cutanés, sans effet nocif si elle est utilisée aux bonnes longueurs d’onde.
Il est encore complexe de conclure à un effet nocif dramatique de la lumière bleue sur la peau, car il y a encore trop peu d’études réalisées sur ce sujet. Cependant, étant donné l’exposition constante à la lumière visible (même dans l’obscurité avec nos smartphones et autres appareils), nous devons envisager une protection plus pertinente et plus efficace de notre peau. Manque de vieillissement, photo-vieillissement, taches brunes, mélasma et hyper-pigmentations sont bien réels ! Il nous faut adopter une position plus complète lorsqu’il s’agit d’utiliser des crèmes protectrices. Celles-ci doivent inclure des filtres spécifiques aux UV et à la lumière bleue afin d’être efficaces. Nous ne sommes jamais suffisamment protégés…
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